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5ième dimanche de carême -A- 2020

5ème DIMANCHE DE CARÊME                                      29 mars 2020

Nous voici presque au terme de notre carême ; un carême très spécial, avouons-le, mais la liturgie nous donne déjà un avant-goût de la Résurrection ;  elle le fait comme pour nous dire : « Ne te trompe pas : ce que tu vas vivre la nuit de Pâques, chez toi, devant ta TV sans doute, ce n’est pas seulement la Résurrection de Jésus, mais c’est aussi, déjà, ici et maintenant, ta propre Résurrection. » 

 

 

            Cela commence doucement chez Ézéchiel : « Je vous ferai sortir de vos tombeaux ».  Cette prophétie ne parle pas vraiment encore de la résurrection des corps ni des exilés enterrés en exil mais bien de la restauration du peuple de Dieu, de la nation dispersée à Babylone. Sans vouloir s’imposer, Dieu tient avant tout à ce que son peuple le reconnaisse comme son Dieu, comme le Dieu de l’Alliance qui toujours ouvre les tombeaux, libère, renvoie à la vie. Alors qu’il est mort socialement, le peuple reçoit l’annonce de sa libération, de sa sortie du tombeau de l’Exil. N’est-ce pas un peu ce que nous vivons cette année ? C’est donc le réveil de l’espérance perdue, par l’action de l’Esprit de Dieu.  Alors, tu vis des situations de mort sociale, ta vie n’a plus beaucoup de sens, tu as l’impression que Dieu est loin de toi : « tracasse », comme disent les jeunes, Dieu n’a qu’une envie : nous faire sortir de l’obscurité des tombeaux.

 

            Paul nous explique cela un peu d’une autre manière : « Être mort, c’est vivre sous l’emprise, sous l’empire de la chair ».  Attention, la chair n’a rien de sexuel chez Paul, c’est une manière de dire : vivre à la manière du monde.  Eh bien, non !  Si tu veux être vivant, tu dois vivre dans le monde – OK -, mais sans être du monde.  Les priorités des chrétiens sont différentes : ce sont les Béatitudes et, nous le savons bien cela va à l’encontre de ce que nous dit le monde à longueur de journée.  Le monde nous dit : le bonheur, il est là si tu te mets au centre du monde, si tu en deviens le nombril ; les Béatitudes nous disent que le bonheur est dans la rencontre de l’autre ; celui qui souffre d’une manière ou d’une autre.  Et cela, dit Paul, c’est vivre selon l’Esprit. S’adressant à Dieu François disait hier : « Ce n’est pas le temps de ton jugement, mais celui de notre jugement : le temps de choisir ce qui importe et ce qui passe, de séparer ce qui est nécessaire de ce qui ne l’est pas. C’est le temps de réorienter la route de la vie vers toi, Seigneur, et vers les autres. »

 

            Et, enfin, l’Évangile nous parle de notre Résurrection personnelle qui arrivera comme cela est arrivé à Lazare – même si pour Lazare, c’est juste une réanimation puisqu’il est « re-mort ».  L'évangile de ce dimanche qui nous achemine vers Pâques culmine dans la parole, l'ordre, que Jésus adresse d'une voix forte à celui qui est dans le tombeau : « Lazare, viens dehors ». La parole du Christ résonne aux oreilles de Lazare et aux nôtres : Viens dehors, viens me rejoindre, toi mon ami. Peu importe que tu sois entravé, que tu sois enveloppé de bandelettes, qu'un linge sur ton visage t'empêche de voir où tu mets les pieds. Viens à la lumière, viens à la vie, viens à moi. Peu importe de savoir à quel point tu étais mort : dès le début, j'avais dit que ta maladie ne conduisait pas à la mort, mais à la gloire de Dieu. Ce qui est certain, c'est que maintenant je te réveille, je te relève, disons que je te ressuscite. Je t'appelle à vivre, comme j'appelle tous ceux qui seront baptisés après la nuit pascale - on ne sait pas encore quand … - et comme j'appelle tous les chrétiens qui eux aussi se réveilleront dans le renouvellement de leur baptême au cours de la Vigile pascale … qu’ils vivront chez eux !

 

En appelant Lazare à sortir du tombeau pour revenir à la vie, Jésus pense à l'avenir. Il accomplit un geste prophétique. Il sait bien que dans deux semaines il sera à son tour couché dans un tombeau, et qu'au matin de Pâques Dieu son Père l'appellera d'une voix forte : « Jésus, mon Fils bien-aimé, viens dehors. » Viens à la vie et à la lumière, viens auprès de moi, hâte-toi de monter auprès de moi, comme tu le diras à Marie-Madeleine. Pour Jésus comme pour Lazare, toutes les bandelettes tomberont, le linge qui couvrait son visage sera plié dans un coin ;  il ne faudra pas chercher parmi les morts celui qui sera vivant.

 

L'évangile nous remet en mémoire une action que le Christ a accomplie dans le passé mais qui se poursuit aujourd'hui, qui se renouvelle chaque année quand la communauté chrétienne s'approche de la célébration de Pâques. C'est à nous que s'adresse l'invitation lancée d'une voix forte à venir dehors, à nous libérer de tous les liens qui nous retiennent, et à venir vers le Christ pour participer à sa vie et à sa puissance de résurrection.  Oui, toi qui es sorti du tombeau, poursuis ton chemin, joyeusement.   

 

 

 

 


 

4ème DIMANCHE DE CARÊME - A -                                                  22 mars 2020

 

« Réjouis-toi de laisser le Seigneur t’ouvrir les yeux ! » La couleur rose de cette fête nous rappelle que la lumière du matin de Pâques est déjà toute proche ; que la nuit n’est déjà plus totalement la nuit ; que la puissance du Ressuscité commence déjà à agir en nous.

Et tout d’abord, avec le petit David. Dernier des fils de Jessé, il n’est rien : on l’envoie même garder les troupeaux, alors que les autres enfants sont à la maison. Il est dans la nuit, et peut-être n’en sait-il rien … Et voilà que le Seigneur vient à sa rencontre par Samuel. Samuel va le faire sortir de la nuit pour en faire le plus grand Roi d’Israël, grâce à l’Esprit de Dieu qui s’est emparé de lui, dès ce jour-là.

Jésus est « Fils de David ». David en est donc l’image. Jésus aussi, va naître au plein cœur de la nuit, à Bethléem ; il va naître dans la nuit aussi, parce qu’il vient, petit et pauvre, dans une crèche à l’écart, en n’ayant comme compagnons, qu’un âne, un bœuf et quelques bergers. Il vivra dans la nuit à Nazareth. Il lui faudra aussi que Dieu son Père le sorte de la nuit : à son baptême, il le met dans la lumière en lui disant : « Tu es mon Fils bien-aimé, en toi, je mets tout mon amour ». Et cela ne s’arrête pas là. Jésus vivra aussi la nuit de la mort le Vendredi-Saint, il connaîtra l’obscurité du tombeau … et là aussi, c’est son Père qui, roulant la pierre, le rendra à la lumière, le ressuscitera. Le psaume nous l’a dit : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal ».

Paul nous dit que ce que et David et Jésus ont vécu, c’est désormais le propre de tous ses enfants, de l’Église : « Maintenant, dans le Seigneur, vous qui étiez dans les ténèbres, vous êtes maintenant devenus lumière ». Mais Paul va plus loin : « Vivez comme des fils de la lumière. » La résurrection est d’abord un don – et c’est primordial - mais elle est aussi une tâche. Impossible, si nous sommes illuminés par Dieu, de ne pas vivre comme tel.

Le temps du carême est celui où, par le jeûne, le partage et la prière, nous sortons de notre obscurité, nous rallumons le feu qui est en nous, nous rallumons en chacun de nous le cierge pascal que nous passons notre temps à éteindre ! Nous avons à prendre au sérieux la fin de la lettre de Paul : « Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts et le Christ t’illuminera. »

L’Évangile nous conduit encore plus haut : Et David et Jésus et chaque chrétien a été conduit à la lumière ; mais c’est le monde entier qui doit être conduit à la lumière. L’aveugle n’est pas un disciple, il ne compte même pas le devenir au début du texte, il ne demande rien et pourtant Jésus lui aussi va le conduire à la lumière. C’est seulement à la fin qu’il va se prosterner devant lui.

Et puisque le chrétien est un autre Christ, nous découvrons aujourd’hui la mission qui nous est confiée : faire venir le monde entier à la lumière, ressusciter le monde entier par et à la suite de Jésus.


 

méditation du troisième dimanche de carême

15 mars 2020

 

Le peuple, dans sa marche au désert, a soif.  La Samaritaine qui vient puiser de l’eau a soif et même Jésus a soif ...  On pourrait évidemment ajouter aussi qu’ils ont faim : le peuple au désert recevra la manne et les cailles, les disciples de Jésus s’inquiéteront pour la foule qui a faim et Jésus a eu faim au désert.

 

 

 

         C’est normal, au milieu du carême que la faim et la soif s’attisent en nous.  Depuis 15 jours, maintenant, nous essayons de supprimer de notre vie ce qui semble - et qui semble seulement - combler notre faim et apaiser notre soif et, du coup, il y a un vide qui se crée en nous pour une vraie nourriture et une vraie boisson.  Et cette année, d’une façon toute particulière, tant et tant d’autres « vides » surgissent en nous et autour de nous

 

 

 

         Et c’est donc le moment d’entendre « pleinement » la réponse de Jésus à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ».  Vous ne le savez peut-être pas, mais ce récit de la Samaritaine est un récit très symbolique.

 

 

 

         Il vient tout d’abord un peu après le premier signe de Jésus : le miracle de Cana, les douze jarres d’eau changées en 12 jarres d’excellent vin.  Déjà là, nous pressentons la nouveauté absolue de Jésus.  Mais c’est aujourd’hui que Jésus nous montre ce qu’est cette nouveauté absolue.

 

 

 

         Chez les Juifs, la demande en mariage se faisait au bord d’un puits, lorsque le bien-aimé demandait à sa bien-aimée un peu d’eau.  Alors, on comprend mieux que Jésus ait soif et que cette soif rencontre la soif profonde de la femme qui a eu autant de maris.

 

 

 

Oui, Jésus a soif de l’humanité, de toute l’humanité – indépendamment des prescriptions juives - ; C’est le grand mystère de l’Alliance.  Dieu veut épouser l’humanité en son Fils Jésus.  Dieu veut signifier son Alliance avec nous en termes d’épousailles.

 

 

 

La femme, elle, - comme nous sans doute – est étonnée et ne comprend pas.  « Comment, toi, Dieu, veux-tu faire une Alliance avec le Monde et avec le Monde pécheur, l’homme pécheur que je suis.  Non, Seigneur, je n’en suis pas digne ? »

 

Et, en même temps, cette femme a soif d’amour, d’épousailles et c’est pour cela qu’elle a eu tant de maris.  Elle en a eu cinq plus l’actuel : 6 … le chiffre de l’incomplétude. Ce texte n’a rien à voir avec un discours sur le mariage.  Il va bien au-delà.  Il nous dit tout simplement que, comme la Samaritaine, nous ne croyons pas que nous soyons dignes de l’amour de Dieu, alors, nous cherchons de « petits amours » qui pourraient le remplacer.  Mais, chaque fois, c’est  l’échec …  Quels sont donc mes 6 maris ?  Ces choses dont j’ai cru qu’elles allaient combler mon cœur ? Pendant ce carême, nous osons dire : « Seigneur, je sais que mes petites recherches d’amour, d’épousailles sont toujours vaines ; alors, pendant ces 40 jours, j’ose croire que c’est toi seul qui peut combler ce désir profond d’aimer et d’être aimé qui m’habite. »  Avec la Samaritaine, il me faut dire : « Je n’ai pas de mari ».  Je reconnais qu’aucun ne comble mon cœur.  Je suis donc célibataire, et par là-même, capable d’accueillir mon septième mari - chiffre de la plénitude - celui qui pourra pleinement combler mon cœur assoiffé et affamé d’amour.

 

 

 

         Et alors, vient cette déclaration solennelle de Jésus : « C’est moi, l’eau vive, qui peut apaiser ta soif profonde d’amour. »

 

Je suis là, tout près de toi, nous dit le Seigneur ; ne le cherchons pas au loin, ne le cherchons pas demain ; il est ici et maintenant … Quand la faim te tenaille, quand la déshydratation se fait sentir, tourne-toi simplement vers le Seigneur.  Oui, ose le prier davantage durant ce carême, ose lire et partager la Parole de Dieu, ose lui donner ce que tu as et ce que tu es à travers ton frère souffrant où tu découvriras sa présence.

 

 

 

         C’était le cri qui terminait la première lecture : « Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n'y est-il pas ?  ».  La réponse nous est donnée dans l’Évangile et elle nous est expliquée par Paul : « La preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. »  Alors, continuons notre marche vers Pâques dans l’action de grâce : nous n’avons aucune raison de mériter cet amour du Seigneur ; mais il est amoureux de nous.  Nous n’avons plus qu’à goûter cette joie. 

 

 

 

Pierre +, votre curé  


mars 2017

 

    

 Mes amis,

     Que d’eau, alors que la pluie est revenue pour célébrer le début du printemps … Le peuple, dans sa marche au désert, a soif.  La Samaritaine qui vient puiser de l’eau a soif et même Jésus a soif ...  On pourrait évidemment ajouter aussi qu’ils ont faim : le peuple au désert recevra la manne et les cailles, les disciples de Jésus s’inquiéteront pour la foule qui a faim et Jésus a eu faim au désert.

 

     C’est normal, au milieu du carême que la faim et la soif s’attisent en nous.  Depuis 15 jours, maintenant, nous essayons de supprimer de notre vie ce qui semble - et qui semble seulement - combler notre faim et apaiser notre soif et, du coup, il y a un vide qui se crée en nous pour une vraie nourriture et une vraie boisson. 

 

     Et c’est donc le moment d’entendre « pleinement » la réponse de Jésus à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ».  Vous ne le savez peut-être pas, mais ce récit de la Samaritaine est un récit très symbolique.

 

     Il vient tout d’abord un peu après le premier signe de Jésus : le miracle de Cana, les douze jarres d’eau changées en 12 jarres d’excellent vin.  Déjà là, nous pressentons la nouveauté absolue de Jésus.  Mais c’est aujourd’hui que Jésus nous montre ce qu’est cette nouveauté absolue.

 

 

     Mes amis,

 

     Que d’eau, alors que la pluie est revenue pour célébrer le début du printemps … Le peuple, dans sa marche au désert, a soif.  La Samaritaine qui vient puiser de l’eau a soif et même Jésus a soif ...  On pourrait évidemment ajouter aussi qu’ils ont faim : le peuple au désert recevra la manne et les cailles, les disciples de Jésus s’inquiéteront pour la foule qui a faim et Jésus a eu faim au désert.

 

     C’est normal, au milieu du carême que la faim et la soif s’attisent en nous.  Depuis 15 jours, maintenant, nous essayons de supprimer de notre vie ce qui semble - et qui semble seulement - combler notre faim et apaiser notre soif et, du coup, il y a un vide qui se crée en nous pour une vraie nourriture et une vraie boisson. 

 

     Et c’est donc le moment d’entendre « pleinement » la réponse de Jésus à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu ».  Vous ne le savez peut-être pas, mais ce récit de la Samaritaine est un récit très symbolique.

 

     Il vient tout d’abord un peu après le premier signe de Jésus : le miracle de Cana, les douze jarres d’eau changées en 12 jarres d’excellent vin.  Déjà là, nous pressentons la nouveauté absolue de Jésus.  Mais c’est aujourd’hui que Jésus nous montre ce qu’est cette nouveauté absolue.

 

     Chez les Juifs, la demande en mariage se faisait au bord d’un puits, lorsque le bien-aimé demandait à sa bien-aimée un peu d’eau.  Alors, on comprend mieux que Jésus ait soif et que cette soif rencontre la soif profonde de la femme qui a eu autant de maris.

 

Oui, Jésus a soif de l’humanité, de toute l’humanité – indépendamment des prescriptions juives - ; C’est le grand mystère de l’Alliance.  Dieu veut épouser l’humanité en son Fils Jésus.  Dieu veut signifier son Alliance avec nous en termes d’épousailles.

 

La femme, elle, - comme nous sans doute – est étonnée et ne comprend pas.  « Comment, toi, Dieu, veux-tu faire une Alliance avec le Monde et avec le Monde pécheur, l’homme pécheur que je suis.  Non, Seigneur, je n’en suis pas digne ? »

 

Et, en même temps, cette femme a soif d’amour, d’épousailles et c’est pour cela qu’elle a eu tant de maris.  Ce texte n’a rien à voir avec un discours sur le mariage.  Il va bien au-delà.  Il nous dit tout simplement que, comme la Samaritaine, nous ne croyons pas que nous soyons dignes de l’amour de Dieu, alors, nous cherchons de « petits amours » qui pourraient le remplacer.  Mais, chaque fois, c’est  l’échec …  Pendant ce carême, nous osons dire : « Seigneur, je sais que mes petites recherches d’amour, d’épousailles sont toujours vaines ; alors, pendant ces 40 jours, j’ose croire que c’est toi seul qui peut combler ce désir profond d’aimer et d’être aimé qui m’habite. »

 

     Et alors, vient cette déclaration solennelle de Jésus : « C’est moi, l’eau vive, qui peut apaiser ta soif profonde d’amour. »

Je suis là, tout près de toi, nous dit le Seigneur ; ne le cherchons pas au loin, ne le cherchons pas demain ; il est ici et maintenant … Quand la faim te tenaille, quand la déshydratation se fait sentir, tourne-toi simplement vers le Seigneur.  Oui, ose le prier davantage durant ce carême, ose lire et partager la Parole de Dieu, ose lui donner ce que tu as et ce que tu es à travers ton frère souffrant où tu découvriras sa présence.

 

     C’était le cri qui terminait la première lecture : « Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n'y est-il pas ?  ».  La réponse nous est donnée dans l’Évangile et elle nous est expliquée par Paul : « La preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. »  Alors, continuons notre marche vers Pâques dans l’action de grâce : nous n’avons aucune raison de mériter cet amour du Seigneur ; mais il est amoureux de nous.  Nous n’avons plus qu’à goûter cette joie.  Amen